dimanche 2 décembre 2012

Le moulin de Tréléon

Le moulin de Tréléon.

Le toponyme s'orthographie actuellement Tréléon mais, sous l'Ancien Régime, il s'écrivait toujours "Tréffléon" ou plus rarement "Tresléon". Yves Lulzac "Chroniques oubliées des manoirs bretons" Nantes 1994.

Selon Y.L. la famille de Tréffléon est attestée pour la 1ère fois en 1426 en la personne de Tanguy Tréffléon. De 1456 à 1522 la seigneurie fut indifféremment nommée de Tréffléon ou de Kertutmat (tut mat = gens bons). A cette époque on avait l'habitude de nommer ce lieu du surnom ou du titre de son propriétaire.

Si la majeure partie du manoir et de la terre de Tréffléon relevait directement de la Couronne, par contre la moitié de la cuisine du logis principal ainsi que le moulin seigneurial relevaient curieusement du fief du Breignou (Bourg-Blanc).

Parmi les dépendances du manoir en 1687 on note une basse-cour munie de son puits ainsi qu'une aulnaie abritant la fontaine du manoir.

"Le moulin seigneurial dont la toiture était en ardoises, se trouvait en aval du Pont Goasdoué (homme de Dieu), à environ 400 m au nord-ouest du manoir, et ses terres en dépendances couvraient une superficie d'environ un journal et demi."

L e moulin de Tréléon existe toujours quoique en piteux état (voir le témoignage de Toussaint Madec). L'ancienne fontaine est toujours présente à une courte distance du moulin, au nord-est. Elle ne coule plus guère, comme beaucoup de fontaines.

Le moulin est adossé à la chaussée digue qui porte un chemin communal joignant Tréléon à Kroas ar Roue (croix / carrefour du roi). Ses restes comprenant les murs et le mécanisme (meules et roue horizontale), mériteraient un achat par la commune et une sauvegarde rapide. Le fait qu'il soit situé immédiatement en bordure du chemin communal ne peut que simplifier l'acquisition et un accès futur. Et ce serait vraiment dommage de ne pas englober la fontaine dans le lot patrimonial.