mercredi 10 octobre 2012

Relocaliser la ressource en eau.

Faut-il relocaliser la ressource en eau ?

Cette question va de paire à notre sens avec la suivante : Faut-il relocaliser la gestion et la distribution de l'eau (régie municipale comme à Milizac) ?

Y-a-t-il un intérêt économique pour la collectivité et le consommateur ?

Y-a-t-il un intérêt environnemental (et à terme économique encore forcément) pour le territoire ?

Y-a-t-il un intérêt sociétal (intéressement, responsabilisation, prise de conscience ...) pour le citoyen consommateur ?

Tout ça à long terme bien entendu car on a tendance à toujours fonctionner et évaluer à court terme et même à "flux tendu".

Est-ce qu'une délocalisation/centralisation de la ressource et/ou de la gestion répond bien/mieux à ces 3 questions qu'une localisation? Ou est-ce l'inverse ?

Une collectivité qui n'assure pas le moindre % de la fourniture d'eau en ressource propre n'est-elle pas peu ou prou prédatrice de l'eau d'un autre territoire (voir projets d'intercommunalité dans les tuyaux qui soulèvent les réserves de Milizac-C.M. du20 06 2011).

N'y-a-t-il pas là prémices des conflits exacerbés (guerres de l'eau) qu'on peut observer ailleurs dans le monde ?

Comment une collectivité qui ne protège pas, puis qui abandonne ses ressources propres, mais compte sur celles des voisins, donc sur leur sagesse et leur détermination, peut-elle porter un discours cohérent et responsable devant ses membres dans ce domaine, et dans d'autres d'ailleurs ; car tout se tient, la cohérence globale étant tributaire des cohérences sectorielles.

Ploudalmézeau et St Renan par ex n'assurent pas le moindre %, Milizac assurait 75% mais a dû augmenter la quantité achetée à Kernilis dans la dernière période du fait des contre-temps et des obstacles (voir l'autre document). Plabennec, si nous avons bien suivi, est devenue quasi autonome.

Une ressource délocalisée/centralisée a du sens lorsqu'elle permet a des besoins locaux conjoncturels d'être satisfaits; Lorsque ces besoins deviennent permanents/ont des causes structurelles il y a détournement de l'idée originelle de dépannage occasionnel. C'est un abus et dans une certaine mesure une escroquerie* si dans le même temps la collectivité concernée ne fait rien pour récupérer un % de ressource sur son territoire. Toute escroquerie a lieu aux dépends de quelqu'un. C'est hélas un sujet qui fâche, et qui DOIT FÂCHER !

*Escroquerie : Le fait de s'approprier le bien d'autrui en usant de moyens frauduleux. Détourner le principe originel et ne rien faire chez soi pour corriger la situation, n'est-ce pas assimilable à des moyens frauduleux ?

mardi 9 octobre 2012

Lisier en fuite à Kernoble.



Ruisseaux de lisier à Kernoble.

Le 3 mai 2012 un épandage trop brutal de lisier sur un champ pentu et pas assez "buvard" a provoqué la naissance de 2 ruisseaux peu limpides et odorants.

Le premier s'est écoulé dans le fossé de la vicinale 8 en souillant au passage une entrée de propriété. Le second a d'abord traversé un jardin de riverains avant de se déverser dans le fossé de la V. 8 puis de la traverser 100m plus bas.

Fort heureusement le lisier n'a pas atteint le ruisseau de Coat Boulouarn en contrebas et il n'a pas plu.

Un agent assermenté est venu très vite sur place. Il a interpellé le conducteur du tracteur procédant à l'épandage et dressé un constat. M. le Maire est venu plus tard voir les lieux. Les exploitants de la parcelle ont ensuite passé une longue et belle soirée de printemps à récupérer le lisier "en fuite" et à nettoyer les endroits souillés autant que possible.

dimanche 7 octobre 2012

La quête d'une plus grande autonomie en eau pour l'adduction à Milizac

La commune de Milizac poursuit inlassablement sa recherche d'une plus grande ressource en eau pour l'adduction, malgré les contre-temps.

Le chantier de forage s'est installé dans un champ à gauche du chemin entre Langoadec et le ruisseau le Garo.
Les moyens mis en oeuvre sont impressionnants.

Ajout d'un segment de tube de 3 m.
Sophie Paradis est opérationnelle. Elle va observer et analyser les échantillons de granit broyé.
Le seau permet de recueillir du granit broyé au fur et à mesure du creusement.

Les premiers échantillons de granit broyé.
A chaque ajout d'un tube de 3 m le seau est vidé sur l'aire d'observation. En multipliant le nbre de tas par 3 m on obtient la profondeur atteinte.

Le forage se termine par un chemisage de ciment sur 10 m depuis le sol et l'installation d'une tête de forage protégée par un cylindre au couvercle cadenassé.




Avec le passage au 21è siècle la municipalité de Milizac décidait de faire le maximum pour garantir une ressource en eau en adéquation avec les besoins de la population.

Rappelons que la commune de Milizac a été tributaire pendant des années de l'usine de production d'eau de Kernilis ( qui puise dans l'Aber Wrach ) pour + ou - 25% de ses besoins ; mais cette quantité a bien augmenté dans la dernière période !

L'un des deux sites de fourniture d'eau, Vénéguen, venait tout juste d'être déclassé par la DDASS pour excès de nitrates et mis hors jeu. Monsieur le Maire avec le soutien de son équipe décida de tout mettre en oeuvre pour récupérer l'eau de Vénéguen. Il s'ensuivit des années mouvementées riches en péripéties diverses et variées. L'histoire de cette période reste à écrire, avec un peu de recul.

Au printemps 2010 les évènements liés à cette tentative de reconquête de l'eau de Vénéguen atteignirent un point culminant dans un climat très tendu. L'offre faite à la municipalité par une milizacoise propriétaire de terres à Langoadec vint à point nommé pour permettre à la commune de quitter l'impasse manifeste, pour différentes raisons, de la tentative de réhabiliter le captage de Vénéguen.

La municipalité, remaniée en 2008, ne perdit pas de temps et le 22 juin 2010 le 1er des 3 forages prévus fut réalisé sur les terres de Langoadec par l'entreprise Priser sous la supervision de l'hydrogéologue Mme Sophie Paradis de Lith'eau. les 2 autres suivirent immédiatement et dès la fin de juin ils étaient prêts pour la période d'observation et les études agropédologiques.

Voir à ce sujet le paragraphe intitulé "Périmètres de protection de la ressource en eau-Secteurs de Langoadec et de Pont Cléau-Etudes & subventions" du compte rendu du Conseil Municipal du 30 septembre 2010.

Une enquête publique relative à la demande de déclaration d'utilité publique des périmètres de protection de Langoadec et Pont Cléau s'est déroulée du 18 07 au 7 08 2012. La conclusion du commissaire enquêteur est positive.

Le dossier va maintenant être présenté au CODERST (Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques). Si l'avis du CODERST est favorable le préfet pourra prendre un arrêté de déclaration d'utilité publique (DUP).

Voir à ce sujet les paragraphes intitulés "Déclaration d'utilité publique des périmètres de protection des forages (PPF) en eau" et "Rapport 2011 sur l'eau et l'assainissement" du compte rendu du Conseil Municipal du 24 septembre 2012.

(à suivre).

samedi 6 octobre 2012

Une nouvelle jeunesse pour le lavoir Goachet à Kernoble !





Restauration du lavoir Goachet à Kernoble.

Le lavoir se dégradait tout doucement depuis qu'il n'était plus utilisé vers la fin des années 1960. L'idée de stopper cette dégradation faisait son chemin aussi.

Et au printemps 2010 un évènement est venu déclencher la décision d'intervenir le plus rapidement possible. Un ou des individus ont trouvé amusant de précipiter le démantèlement des murets du lavoir. D'un jour à l'autre sa dégradation a atteint un stade très avancé qui augurait le pire.

Quatre voisins ont convenu de se prêter main forte pour affronter la tâche. Monsieur le Maire dûment informé a demandé à Madame la responsable des services techniques de collaborer au projet. Elle a répondu favorablement à la demande de fourniture de quelques sacs de ciment et d'un demi-mètre cube de sable. Et le chantier a démarré le 22 juin.

Quatre demi-journées de travail plus tard, échelonnées sur 3 semaines (long séchage du ciment des différentes phases pour plus de sûreté), et la dégradation du lavoir n'est plus que de l'histoire ancienne. A signaler tout de même que, durant le chantier et après, un ou des individus malveillants signèrent leur passage par quelques "manipulations" très douteuses et contrariantes.

Deux ans plus tard la maçonnerie réalisée est intacte. Pourvu que ça dure car c'est encourageant pour les bénévoles qui se soucient de la préservation du petit patrimoine construit local, aussi modeste soit-il.