samedi 15 décembre 2012

L'agro-écologie est-elle compatible avec la protection des captages et forages ?

L'agro-écologie est-elle compatible avec la protection des captages et forages?

Toutes les personnes qui sont intéressées par cette question ont pu/peuvent s'informer sur les décisions et dispositions "avant-gardistes" prises en Allemagne (Munich, Augbourg,Ulm), mais aussi en France (autour des captages de Vittel par ex.).

http://www.cerdd.org/spip.php?page=imprimer&id_article=18716


http://www.fnab.org/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=12&Itemid=21http://www.cerdd.org/spip.php?page=imprimer&id_article=18716


http://www.fnab.org/index.php?option=com_content&view=article&id=300:developper-lab-dans-les-zones-de-captage-la-preuve-par-le-terrain&catid=12:eau-et-environnhttp://www.fnab.org/index.php?option=com_content&view=article&id=300:developper-lab-dans-les-zones-de-captage-la-preuve-par-le-terrain&catid=12:eau-et-environnement&Itemid=21ement&Itemid=21


http://www.inra.fr/les_partenariats/collaborations_et_partenaires/entreprises/en_direct_des_labos/cas_de_vittel

Soit le cas de la commune de MILIZAC qui soumet au CODERST* un dossier de demande de déclaration d'utilité publique pour la mise en place de périmètres de protection d'un captage et de forages. La commune souhaite que les terres concernées, y compris dans le périmètre A, soient utilisées et mises en valeur par un agro-écologiste (agriculteur bio) :

http://kerarbeleg.wordpress.com/

L'agro-écologie c'est : zéro produits phyto-sanitaires, zéro engrais minéraux de synthèse, des pratiques qui reposent sur une préservation de l'humus et de ses organismes, sur un équilibre sol/plantes et bien entendu pas d'OGM.

*CODERST : Conseil de l'Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques, anciennement CDH, Conseil Départemental d'Hygiène jusqu'en 2006.

L'ARS 29(Agence Régional de la Santé ex-DDASS) refuse cette demande en application du protocole départemental, daté de 93, de mise en oeuvre de la politique périmètres de protection de captages rendue obligatoire par la loi sur l'eau de 92.

Cette pratique est pourtant possible dans le département voisin, les Côtes d'Armor, mais pas dans le 29. Pourquoi ?

Voir : L'alimentation en eau potable dans les Côtes d'Armor - Protection des points d'eau publics : le protocole d'accord - Octobre 2005 - Page 17, 2° Contraintes spécifiques aux différents périmètres rapprochés.

La cohabitation de l'agro-écologie et de la protection de l'eau est-elle possible, oui ou non ?

Si non, pourquoi autorisée en 22 ?

Si oui, pourquoi pas dans le 29 ?

Les mesures strictes du 29 ont-elles donné de meilleurs résultats qu'ailleurs ?

Y-a-t-il volonté quelque part de freiner l'expansion de l'agro-écologie en niant l'avantage manifeste que cette manière d'utiliser un sol détient face à l'agriculture conventionnelle polluante ?

N'est-il pas CHOQUANT en effet de constater que les dégâts sur l'eau de l'agriculture conventionnelle peuvent être réparés durablement par l'agro-écologie ?

Et n'oublions pas que ces dégâts constituent une externalité.

Qu'est-ce qu'une externalité ?

L'agriculture conventionnelle a pollué, pollue les eaux de surface et les nappes phréatiques. Pour rendre ces eaux pompées potables il faut construire et faire fonctionner des stations et des usines de traitement. Ceci a un coût élevé. Ce coût n'est pas supporté par les pollueurs mais pris en charge par la collectivité et les consommateurs. Ce coût n'est donc pas répercuté sur le prix de revient des produits de cette agriculture. C'est ce que désigne le terme externalité.

Si les externalités de l'agriculture conventionnelle étaient supportées par cette agriculture ses produits verraient leur prix de revient augmenter nettement. Ils ne seraient donc plus aussi compétitifs par rapport aux prix bio (agro-écologie).

C'est tellement choquant que certains tenants du conventionnel refuse cette évidence et font tout pour qu'elle ne soit pas VULGARISEE (portée à la connaissance du plus grand nombre).

Pour mieux comprendre le lavage de cerveaux en oeuvre, lire attentivement les différents documents disponibles sur
http://robin.blog.arte.tv/

Si l'agro-écologie présente véritablement des avantages par rapport à l'agriculture conventionnelle en ce qui concerne l'utilisation des parcelles englobées dans les périmètres de protection des captages/forages, pourquoi n'est-elle pas plébiscitée par l'ensemble des travailleurs de la terre, par l'ensemble des élus et des gestionnaires de la ressource en eau, par l'ensemble des citoyens et consommateurs d'eau potabilisée ?

Pourquoi y-a-t-il toutes ces oppositions, ces dissuasions, ces réticences. Par qui sont actionnés les freins ?

L'avantage n'est-il pas suffisant, convaincant sur les plans économique, social et environnemental ?

Ou bien est-ce qu'une pratique plus répandue de l'agro-écologie pénaliserait certains acteurs et/ou bénéficiaires du système en oeuvre dans l'agriculture conventionnelle ?

Qui sont-ils ? Des fournisseurs, des constructeurs, des financeurs, des acheteurs et des consommateurs ?

Il serait intéressant de considérer pour chaque catégorie concernée les bénéfices retirés de l'agriculture conventionnelle d'une part, de l'agro-écologie d'autre part.

En quoi chaque acteur et/ou bénéficiaire a-t-il intérêt, ou non, à ce que le système mise en oeuvre dans l'agriculture conventionnelle perdure ?